From: "Thierry
Bonjour Philippe,
Il y a déjà eu dans la presse spécialisée des articles présentant les brushless. Je pense en particulier à un article de François Cahour publié dans RCM qui avait tout du publi-reportage pour ElectronicModel. Il y en a eu un autre sous la plume de Claude Balada (dit Eul'Claude qui a sévi sur la liste à ses débuts) et encore un dans MRA (Pascal Delannoy?)
Il ne me semble pas que la partie théorique va passionner les foules. Le principe du fonctionnement du brushless est connu comme le loup blanc : plus de charbons, plus de collecteur mais un variateur qui génère un champ tournant. On peut certes exprimer ça en termes plus savants mais ça ne fera pas tellement avancer le schmilblick.
Pour des raisons que j'ignore, mais des experts pourraient peut-être me l'expliquer, les brushless offrent un meilleur rapport puissance/poids que leurs équivalents à charbons. Il n'y a qu'à comparer les masses et les prestations offertes par les Mega brushless et les Mega mini, midi à charbons. Il n'y a pas photo!
On trouve désormais sur le marché deux types majeurs de brushless. Les 'normaux' et ceux à cage tournantes. Cette dernière catégorie a l'avantage de pouvoir tourner en direct des grandes hélices. Le précurseur de cette technologie est Koehler avec ses moteurs Actro.
Les brushless 'normaux' se différencient par leur nombre de poles.
Les Kontro , Hacker et electronicmodel, nouille power, sont en général des 2 poles. Cette technologie privilégie la vitesse de rotation au détriment du couple, ce qui rend le réducteur souvent obligatoire.
les mega et jeti sont des 6 poles, ce qui explique leurs performances en direct.
pour les 4 poles, je suppose qu'il faut aller voir du côté des fabricants US (Astro, Aveox...).
Plus le nombre de poles est élevé, plus le variateur doit avoir un timing important (cf notice HackerMaster ici ).
Ce qui peut intéresser le lecteur est la détermination du bon moteur (bon accu, bon réducteur, bonne
hélice) pour un avion (ou un type d'avion) donné.
Dans ce domaine, les brushless posent les mêmes problèmes que les moteurs à charbons. Il faut faire ses
petits calculs (Motocalc ou autres) ou s'en remettre aux expériences des copains et passer à la caisse
pour vérifier si on a bon (youpie!) ou si on s'est planté (presse-papier à XXX euros).
Compiler des données récupérées sur internet ou sur electronlibre n'est pas très faisable car chacun a un protocole de test différent.
Ce type d'article est pratiquement impossible à réaliser car il suppose donc de posséder tous les moteurs qu'on cite et d'avoir le matériel, le temps et la rigueur pour mener ces tests.
Et il y a un paquet de moteurs. Chez Kontronik, chaque moteur (FUN 400, FUN480,FUN500, FUN 600 ) est décliné en au moins 4 kV différents. J'ai le FUN400-23 et le FUN400-28 et leurs domaines d'utilisation sont très différents : avec le 400-23 (kV 2300), j'utilise une 7*6 en direct. Le 400-28 (kV 2800) est utilisable sur des modèles rapides avec des hélices type camspeed prop (5.5 voire 6 pouces maxi) ou en réducté.
Les versions 400-36 ou 400-42 sont utilisables avec la minfan wemotec ou uniquement avec réduction.
Comme j'hésite à acheter le 36 ou le 42 (turbine et petit hotliner), je prendrai peut-être les deux pour avoir la collection complète... Ces tests en laboratoire devraient être validés par des essais en vol.
Pour finir, un peu d'histoire...
Il me semble que les premiers brushless ont fait leur apparition officielle lors des championnats du monde de F5B (planeurs à moteurs) 1994 en Australie dans l'équipe américaine. Apparition remarquable puisqu'ils ont gagné le titre en individuel (Bridgeman je crois) et par équipe.
Ce moteur était un brushless Aveox avec des capteurs.
A l'époque, le moteur le plus utilisé était un HP355 evo. Robbe avait mis le paquet et Urs Leodolter utilisait un Robbe Planeta Promatic avec un réducteur planétaire et une hélice à pas variable (commandé par un micro-servo) en fonction de la vitesse de vol. Le chroniqueur de Modèle-Mag disait que cette usine serait peut-être en vente, un jour, sur la terre. Mais on sait maintenant qu'on sera bientôt tous en brushless.
A+
Thierry